A l’occasion d’un colloque qui s’est tenu à Limoges en juin
2014, à l’initiative de Thomas Bauer, Maître de Conférences
à l’Université de Limoges, autour de Georges Magnane, Maiade
éditions a décidé de faire une place à son
roman Gerbe baude, dans sa collection “Roman retrouvé“, à
côté de Marcelle Tinayre et de Louise Michel. Georges Magnane,
originaire de la région d’Eymoutiers, fut en effet romancier, scénariste
et traducteur, édité par Gallimard et Albin Michel entre
1940 et 1980 (il frôla même le Goncourt), avant de tomber dans
l’oubli.
Résumé
Eté 1940. Entraîné dans la débacle, Olivier,
un jeune citadin, est embauché dans une ferme du Limousin et suscite
bientôt admiration et jalousie pour sa force et son acharnement au
travail. Mais quel est donc le secret qu’il semble traîner derrière
lui et qui le met en marge de la société paysanne, effarouchant
même l’imprévisible Rina, d’abord séduite par cet homme
différent ?
A la veille de la gerbe-baude, le grand repas qui fête la fin
des moissons, un corps est retrouvé dans l’étang. Le coupable
est tout trouvé, d’autant que, sans même savoir de quoi on
l’accuse, le garçon a pris la fuite à l’approche des gendarmes.
Alors, s’excluant lui-même pour une faute passée qui le
hante, il va vivre en traqué dans la forêt, affamé,
épuisé, au bord de la folie, poursuivi davantage par un remords
que par les hommes. Et quand on découvre qu’il n’est pour rien dans
le crime dont on l’accuse, il est trop tard…
Situé dans un temps où l’exaltation du travail de la
terre vient compenser la honte de la défaite, ce roman de l’exclusion,
habité pourtant de belles figures paysannes, révèle
toutes les contradictions d’un monde qui s’achève.

|